Témoignages

Vinciane Hanquet

fondatrice du projet « Racines », en explique la genèse et les objectifs.

Année 2022-2023

Ecole communale Clair-Vivre

Institut de la Vierge fidèle

Année 2018-2019

Saint-Louis de la ville de Bruxelles

Témoignages des élèves et enseignantes de l’école

Notre-Dame du Sacré-Coeur de Schaerbeek

Témoignages des élèves, enseignantes, directeur et parents de l’école

Année 2017-2018

Témoignage d’un parent

Témoignages des professeurs

Témoignages des élèves

Les élèves de 5e primaire de l’école communale de Andenne, de l’Ecole 3 de Forest et du Collège du Biéreau de Louvain-la-neuve parlent du projet Racines, auquel ils ont participé lors de l’année scolaire 2017-2018.

“J’ai été très impressionnée d’apprendre que ma grand-mère avait perdu son papa quand elle avait onze ans.”

« Ma maman est en bagarre avec sa maman…Je ne vois plus ma Mamy mais j’aimerais renouer avec elle et qu’elle m’écrive son récit de vie »

« Mon papa vient de nous quitter. Heureusement que ,grâce à Racines, il a pu me raconter beaucoup d’événements de son histoire et de celle de sa famille.»

Pensez vous que la projet ait aidé à améliorer l’intégration, l’acceptation, la reconnaissance des enfants de divers cultures/milieux ?

« Absolument, nous avons un enfant dont les parents sont nés au Rwanda et son arrière grand-père a connu l’esclavage (je ne sais pas très bien sous quelle forme), il a dès lors changé son nom de famille et le père de ce garçon a décidé de reprendre leur vrai nom de famille, de revenir à leurs origines et de ne pas en avoir honte… Quelle émotion quand il a expliqué cela, quelle solidarité entre les enfants, quelle démarche difficile mais courageuse. Si on n’avait pas travaillé ce projet, jamais il n’en aurait parlé… 
Le papa d’un autre est décédé au mois de septembre. De confession musulmane, il a explique les rites et les coutumes lors de l’enterrement. Des anecdotes, des histoires, des faits, nous en avons découvert plein. Une vraie richesse. »



« Ce projet a suscité la communication dans des familles où parler de soi ne va pas de soi, où dévoiler son parcours de vie est plus ou moins tabou. Les enfants ont eu l’opportunité de mieux apprendre à connaître leurs parents et leur famille en général. A ces âges de préadolescence, les élèves se cherchent et certains ont trouvé là l’opportunité de mieux se connaître et de s’exprimer. »


« La plus grande réussite de ce projet pour moi fut dans le fait que chacun a découvert qu’il ne fallait pas avoir des choses extraordinaires à raconter sur sa famille mais que l’extraordinaire se situait dans le fait d’avoir appris que sa grand-mère, par exemple, adorait l’odeur du pain parce que cela lui rappelait son pays d’origine. Que leurs arrière grands-parents avaient dû fuir pendant la guerre et que cela expliquait la naissance d’une grand-mère sur le sol anglais,… 
La réussite se situait aussi dans la levée de tabous, par rapport à l’adoption notamment. C’est très à l’aise que l’on a pu en parler. Cela les a soudés et ils en sortent grandis. »



« Je revois avec quelle fierté certains élèves composaient leur tableau de famille, montrant tous les trajets qu’il y avait eu : Départ du Maroc, arrivée en Belgique, trouver du travail et puis seulement faire venir la famille. Se rendre compte que pour un autre c’est d’Asie qu’il est venu, que pour un troisième ce sont les grands-parents qqui ont initiés la migration…Les enfants ne se sentent donc plus seuls. L’impact est important… Quand on sait qui on est, on peut se construire. 
Je pense également que le fait d’apprendre des informations sur les autres brise la glace entre les enfants. On se connait mieux donc il n’y a plus cette peur de l’inconnu, de la différence. Tous étaient dans le même bateau, Tous découvraient leur famille… »



« Pour une fois, les papas se sentaient aussi intéressés par ce projet et donc s’impliquaient pour aider leur enfant dans ses recherches.. Je pense aussi que toute la famille s’y mettait, et cela fut l’occasion d’écrire à un parent plus éloigné géographiquement, de prendre son téléphone pour poser des questions,… »


« Cela prend du temps mais du temps gagné! »

——
Nathalie Van Vyve

Quelle a été la plus grande réussite du projet pour votre classe ?

L’ouverture aux autres, la reconnaissance de la vie de chacun dans ses différences, ses similitudes, ses fragilités, ses forces, ses envies, ses projets. La fierté, mais aussi la peur de parler de soi, de sa famille. La fierté des parents devant les réalisations de leurs enfants. La curiosité des autres élèves de l’école.

Que vous a appris le projet ?

Nous avons appris à connaître le côté « enfant » de nos élèves, des facettes qui nous étaient inconnues ; leur vie en dehors de l’école, leur sourires, leurs peurs. Il s’est noué une relation humaine très forte. Du point de vue pédagogique, mener à bien un projet d’implication personnelle s’est avéré être vraiment moteur pour la plupart des élèves.

Avec le recul et les lourds événements de l’actualité, il nous semble très important que ce type de projet voie le jour dans nos écoles.

Quelle a été la plus grande réussite du projet pour votre classe ?

« Il n’y en a pas même si ce n’est pas toujours facile pour certaines familles. L’équilibre est parfois fragile et il faut bien faire comprendre aux enfants et, surtout, aux parents qu’on ne cherche pas à tout connaitre, à tout savoir. Il est essentiel pour les enfants de savoir malgré tout pourquoi on peut pas parler de telle ou telle personne. On ne s’immisce pas dans la vie des gens, on prend des morceaux qu’on fait revivre… »

Quelle a été la plus grande réussite du projet pour votre classe ?

Foncez !, quelle riche expérience, quel projet fabuleux j’ai pu vivre avec mes élèves et mes collègues. Quel plaisir de voir tout ce petit monde se poser des questions, s’interroger, s’interpeller, chercher, fouiller,… et ramener toutes leurs découvertes. Que du bonheur !